Catherine et Marie Yockel (ou Yochel)
9 juin 1817, 23 heures. Des jumelles, que l’on dira âgées de neuf jours, sont déposées à la porte de l’hospice de Joigny. L’officier d’état civil ne leur attribuera ni nom, ni prénom : les parents (la mère ?) s’en étaient déjà chargés.
« L’enfant a été baptisé et se nomme Catherine Yockel. »
« L’enfant a été baptisé et se nomme Marie Yockel. »
Pour distinguer les deux petites filles, en plus des vêtements de couleurs différentes, on a attaché au bras de Catherine un petit ruban de laine bleue.
La vie de Catherine sera courte : elle décède le mois suivant à la Celle-Saint-Cyr. Quant à Marie, j’ignore ce qu’elle est devenue.
Je me suis renseignée sur ce nom de « Yockel ». A l’origine, il s’écrivait sans doute Jockel (le J se prononçant Y en allemand). Les deux fillettes avaient très probablement des origines allemandes ou alsaciennes.
Avant qu’il ne soit trop tard, je voudrais dire que les dessins qui introduisent chaque jour la chronique des enfants abandonnés de Joigny participent pour beaucoup au plaisir que j’ai à suivre ton challenge (je me décide à tutoyer si ce n’est pas abuser). J’imagine que tu en es l’auteur(e). C’est très réussi. Parole d’amateur de bandes dessinées 📕📗📙
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Merci beaucoup Raymond (et aucun problème pour le tu, je préfère). Oui, les dessins sont de moi, je m’inspire à chaque fois des vêtements indiqués dans les actes de « naissance » pour créer mes petits bonhommes. Cette idée était là dès l’origine de mon projet, les textes sont presque venus « après ».
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