Étienne Framboise
Le petit Étienne a été abandonné le 30 mars 1815, un peu avant quatre heures du matin, à la porte de l’hospice de Joigny. Âgé de trois ans, il a donné son prénom à la personne qui l’interrogeait : Étienne.
Il avait la tête couverte d’un bonnet d’indienne rouge garni en mousseline et un fichu de coton rouge, et était vêtu d’une chemise, d’une brassière en tiretaine à raies rouges et blanches, d’un tablier de toile bleue, d’un jupon de laine blanche, d’une paire de bas de laine et d’une paire de sabots. Il portait une taie (?) sur chaque œil (?). L’officier d’état civil lui attribua le nom de Framboise. Une irrésistible envie de fraises ?
« ledit enfant ayant une taye sur chaque oeil » ?
Je ne suis pas sûre d’avoir bien compris ce passage,
et je m’interroge : Étienne était-il aveugle ?
Denis Froment
Un bébé d’environ quinze jours, déposé le 8 avril 1816 un peu avant trois heures du matin à la porte de l’hospice, que l’officier d’état civil nommera Denis Froment, et un billet en forme d’énigme : « 1400 « , et en-dessous « xov = 36 « . Un code secret ? Ou juste un symbole au hasard, destiné à pouvoir, plus tard, identifier l’enfant ?
Roch Félix
C’est un petit garçon de six ans, sans chaussures, et portant encore des langes, qui fut trouvé dans la nuit noire, ce 13 mars 1820, à trois heures du matin.
Un petit garçon porteur d’un billet particulier : une « feuille de papier de sept pouces anciens de long sur quatre et demi de large en forme de souche ou talon, encadrée sur trois côtés de deux lignes l’une droite et l’autre ondulée et sur le quatrième côté de deux lignes ondulées » sur laquelle était écrit « Roch Félix X né le 3 décembre 1813, a été baptisé le même jour ».
AD-89, Joigny, N 1817-1820, vue 182
Une feuille de papier dont nous aurons l’occasion de reparler…
Etienne Framboise semblait bien être malvoyant car une taie est aussi une membrane qui couvre l’œil due à une tache sur la cornée de l’œil .
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Merci beaucoup pour cette précision !
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Je ne peux pas ne pas commenter en lisant l’histoire du petit Etienne… Toujours aussi intéressant ton blog Pauline !
A bientôt,
Guillaume
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Merci Guillaume !
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merci de nous faire partager tes trouvailles qui sortent de l’ordinaire. A suivre … 😉
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J’espère que la suite sera à la hauteur !
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Très intéressant ces tranches de vie. Idée originale qui fait mouche. On a envie d’en savoir plus sur le destin de ces enfants rouvés.
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Merci. J’ai réussi à retrouver la trace du tiers des 299 enfants abandonnés à cette période, mais il manque toujours l’essentiel : qu’on-t-il vécu exactement ? qu’est-ce que cela signifiait « en vrai » d’être un enfant abandonné au XIXe siècle ? Et sur cela on ne peut faire que des conjectures…
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Un beau challenge, très agréable à lire.
Chaque article est émouvant, on pense à la mère,on pense au bébé, et à ceux qui en prennent soin.
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Merci beaucoup. Vous avez parfaitement résumé l’esprit de mes articles.
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